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đLucy
Je ne suis pas sortie de toute la journĂ©e, je voulais rester seule... Avec mes pensĂ©es, et mes flashs... J'en ai eu tellement que je ne serais dire ce qu'il m'arrivait mais... Je n'avais pas mal Ă la tĂȘte, au contraire, Ă chaque flash, je fermais doucement les yeux avant de les rouvrir Ă chaque fois qu'ils Ă©taient finis.
Dans chaque lieux oĂč je me rendais, un nouveau flash s'Ă©veillait en moi. Que ce soit dans mon lit, sur le balcon, dans la salle de bain, partout... Aucun endroit ne faisait exception Ă la rĂšgle.
Des flashs, des flashs et encore des flashs. Le seul point commun entre tout ces flashs, ce sont les visages de ces personnes qui étaient totalement flou, je n'arrivais pas à les voir, ou plutÎt à m'en souvenir. Hein, à m'en souvenir ?
J'ai doucement baissé le regard vers mon ventre, avec aucune expression sur mon visage, avant de passer ma main droite sur ce dernier et venir le caresser doucement.
â Ce qui est sĂ»r, c'est que toi... Tu ne peux pas m'aider...
Ce bĂ©bĂ© que j'ai dans le ventre... Je ne sais mĂȘme pas d'oĂč peut - il venir... Je ne savais mĂȘme pas besoin combien de temps j'Ă©tais enceinte, mais ce qui est sĂ»r, c'est que ça ne faisait pas si longtemps que ça... Oui, ça j'en suis sĂ»re pour plusieurs raisons : Si cela faisait si longtemps que j'Ă©tais enceinte, j'aurais dĂ©jĂ le ventre bien arrondi, or... On ne remarque pas encore tellement que mon ventre est rond, je me demande mĂȘme si on peut se douter du fait que je suis enceinte, ou non...
L'autre chose dont j'étais sûre, c'est que ce bébé ne venait pas du conglomérat, non, si j'étais enceinte, ce n'était pas à cause du conglomérat, mais bien de quelqu'un d'autre, oui... Mais de qui ?
Flashback
â Dis Maman, ça fait quoi d'ĂȘtre grande sĆur ? me demanda une petite fille en sursautant devant moi.
â Je ne sais pas ma puce, je n'ai pas de frĂšre, ni de sĆur, lui avouĂ© - je en rangeant plusieurs choses dans les placards en face de moi.
â Ah... D'accord.
Elle avait l'air un peu déçue de ma rĂ©ponse, la mine qu'elle avait pu dessiner sur son visage ne pouvait m'empĂȘcher de rire, oui, il est vrai, elle m'amusait beaucoup. J'Ă©tais comme elle Ă son Ăąge, je voulais savoir ce que s'Ă©tait d'ĂȘtre grande sĆur, mais je n'ai jamais pu le savoir. Mes parents ne voulaient pas de second enfant, ils disaient que je suffisais Ă leur bonheur.
AprÚs avoir entendu le bruit de la porte d'une chambre se claquait, j'ai rapidement compris qu'elle s'était enfuit, avant d'aller rapidement dans sa chambre. Mon regard s'est cette fois - ci tourné vers cette autre personne au visage flou.
â Toi t'as quelque chose Ă me demander, en dĂ©duit - il.
â Quoi ? Pas du tout, dis - je rouge, je me demandais juste si... Si tu voulais encore... Enfin... Si on pouvait remettre le sujet d'un second enfant sur la table.
â Une autre crotte ? Comme ÙŰ§ŰŽÙ ?
â Mh... Oui, on peut dire ça.
Il est vrai qu'on avait dĂ©jĂ Ă©voquĂ© le sujet plusieurs fois, mais qu'Ă chaque fois, je rĂ©pondais ne pas ĂȘtre prĂȘte pour cela. Pourtant... Maintenant, j'avais un peu plus de courage, et j'Ă©tais une nouvelle fois prĂȘte Ă porter une petite crotte, comme il aime si bien le dire.