𝐶ℎ𝑎𝑝𝑖𝑡𝑟𝑒 12 - 𝑈𝑛 𝑣𝑜𝑙𝑒𝑢𝑟 𝑑𝑒 𝑝𝑖𝑒𝑟𝑟𝑒

Arrivée au lieu indiqué, j'étais tout sauf convaincue par le lieu. Comme par réflexe, j'ai pris la carte, dans mon sac, pour vérifier, une énième fois, si j'étais au bon endroit. Je devais me rendre à l'évidence, le lieu n'avait pas l'image que j'aurais pu avoir de lui, mais j'étais bel et bien au bon endroit. La topaze devrait se trouvait ici... La question que je dois me poser maintenant c'est : Comment rentrer ?

Pour décrire le lieu, j'étais en face d'une sorte de grande porte, un peu comme les temples anciens qu'on peut retrouver dans la cité, temples à l'honneur des dieux. Mais comparé à ces temples, ouverts à tous, celui-ci n'avait aucune porte de passage. La faune avait pris le dessus sur la pierre, tellement qu'il était impossible de la couper et de la traverser, et puis même si je venais à la couper, j'ai pu remarqué qu'il n'y avait rien derrière, j'avais juste rencontrer de la pierre. Vous comprendrez maintenant pourquoi je ne suis pas convaincue par le lieu ?

Mais j'ai la certitude que la topaze se trouve de l'autre côté. Je sais qu'elle est... De l'autre côté de la pierre, mais comment la traverser ?

J'ai ouvert ma petite bourse pour me rendre compte qu'il ne me restait que quelques baies, mon temps était donc limité. Je ne pouvais me permettre de rester dans cette impasse trop longtemps. Je devais trouver la solution rapidement.

Je me suis mise à soupirer, prenant mon courage à deux mains, pour observer une nouvelle fois la pierre, et l'architecture d'un peu plus prêt, histoire de vérifier si je n'avais pas oublié quelque chose. Mais rien à faire, ma première analyse était parfaite, je n'avais rien à rajouter. La pierre était lisse, mais on pouvait sentir un léger courant d'air qui passait en travers, confirmant le fait qu'il y avait bien quelque chose de l'autre côté.

— Sérieusement ? Et je suis censée trouver l'entrée ?... Je n'ai même pas le droit à un petit indice ? me mis - je à parler toute seule.

Ma vision a commencé à se troubler, signe que je devais reprendre un de ces horribles baies. Le flacon dans ma main, j'en pris une que j'avalai sans me poser des questions avant de constater qu'il ne m'en restait plus que 2. En même temps, je suis ici depuis plusieurs semaines, le fait que j'ai réussi à tenir jusqu'à maintenant est un véritable miracle. Plus je m'approchais du centre de la mer, plus les baies se faisait rares, d'où le fait que j'avais essayé d'en récolter le plus possible dès mon arrivé, en récupérant quelques unes sur ma route jusqu'ici.

On pouvait dire que le temps était compté. Comme si un énorme sablier tournait au-dessus de ma tête. Je ne pourrais dire combien de temps il me restait pour quitter cet endroit avant de manquer, définitivement, d'oxygène, mais je devais faire vite. Je n'aurai pas le droit à une seconde fois, il ne viendra pas me sauver une seconde fois, j'en suis sûre...

Finalement, après plusieurs minutes à observer, attentivement, la pierre, je remarquais une sorte de petite ouverture, ou plutôt un emplacement bien marqué dans la pierre. Il ne m'a fallu que quelques secondes pour comprendre que la taille était parfaitement identique aux pierres que j'avais déjà pu récupérer. Les pierres devaient être la clé pour pouvoir entrer dans ce lieu.

Difficilement, avec hésitation, et sans doute par un peu de crainte, j'ai finalement disposé les pierres dans les petits entailles de la pierre. Un bruit sourd se fit entendre, puis une forte courant d'air m'éclata au visage, tellement que je me sentis obliger de récupérer, pire le vent me fit tomber, je perdis l'équilibre.

Un passage se forma, juste en face de moi. Rien de très rassurant. Le fond de cette... Grotte ? était d'un noir très ténébreux, j'avais peur. Je n'arrivais même pas à dire s'il y avait quelque chose ou si j'allais (encore une fois) tomber dans un piège dès l'instant où je commencerai à m'avancer.

— Stop ! me donné - je deux claques sur les joues, tu n'es pas arrivée jusqu'ici pour reculer au dernier moment ! Tu as risqué la mort plus d'une fois depuis le début, alors je refuse de reculer maintenant !

J'essayais de me donner le plus de courage possible mais mes jambes tremblaient, et me faisaient comprendre que j'avais besoin d'un temps pour récupérer.

— Bon, très bien, m'assis - je correctement au sol, je peux bien attendre quelques minutes le temps de retrouver l'utilité, parfaite, de mes jambes... Même si je dois me dépêcher...

L'idée de manquer d'oxygène m'angoissait. Dire que j'aurai, peut - être, pu mourir le premier jour. Je n'aurai peut - être même pas pu aller aussi loin dans mon voyage, alors que je ne suis qu'au début. Dire que tout ça, c'est grâce à lui... Mon mystérieux sauveur dont j'ignore tous : Son identité, son apparence, et ses intentions.

Bizarrement, j'ai commencé à me poser des questions que je ne m'étais encore jamais posé jusqu'à maintenant : Me connait - il ? Si oui, comment ? Vivons - nous dans la même cité ? L'aurais - je déjà rencontrer sans le savoir ? Pourquoi m'aider ? Vaut - il que je fasse le sale boulot avant de récupérer tout ce travail de recherche auquel je suis liée ? Ne fait - il que m'utiliser ? Serais - je seulement un pion sur son échiquier ?

Nombreuses étaient les questions que je pouvais me poser à son sujet, mais il était vrai que c'était la première fois que je le voyais comme quelqu'un de mauvais. Après tout, il m'avait été d'une aide plusieurs fois : A l'entrée de la Mer de Topaz, pour trouver cette pierre dans ce village abandonné, et me soigner du poison dont j'ai été victime.

— Mh, secoué - je la tête, je pourrais réfléchir à tout ça plus tard, me relevé - je, j'ai plus important à faire.

J'ai commencé à regarder, chaque parcelle de mur. L'endroit était assez étroit et sombre, mais en même temps, il était facile de s'y repérer : Un seul chemin se dessinait devant moi.